L’entretient d’un réseau urbain de canalisations d’eaux usées englobe différents aspects et domaines d’action, que les techniciens de ville doivent impérativement maintenir et restaurer pour assurer un fonctionnement optimal sur l’ensemble de la zone citadine. Voici listés les principaux risques et leurs solutions auxquels sont sujets les réseaux d’égouts de nos villes.
La circulation des eaux usées dans le réseau de canalisations peut être ralenti ou bouché suite à l’apparition de différents dysfonctionnements. Les plus souvent rencontrés sont les suivants :
Le « Flash », un jargon utilisé par les agents pour parler d’une portion de canalisation affaissée. Le conduit, plus ou moins plié ou écrasé, n’est plus en mesure de laisser passer les eaux et matières dans le réseau, ce qui entraîne une obstruction de l’égout.
La contrepente, qui peut parfois être rencontrée dans les zones proches de travaux de voirie ou zones géologiquement actives, provoque une élévation de la canalisation. Le conduit, qui autrefois se déroulait sur un niveau horizontal optimisant l’écoulement des eaux usées, voit sa trajectoire être déviée sous un angle croissant. L’écoulement des eaux est alors confronté à une gravité qui ralenti son flux, et peut aller jusqu’à un arrêt total de l’évacuation.
Les branchements pénétrants, qui sont l’ensemble des raccords provenant des habitations vers le réseau de la ville, peuvent provoquer des dysfonctionnements sur l’ensemble d’une zone lorsque les raccords ne sont pas réalisés avec précision. Ainsi, une canalisation nouvellement raccordée, qui pénétrera jusque au cœur du conduit d’évacuation, va incarner un obstacle pour les eaux et matières provenant de l’aval du conduit, qui ne pourront s’écouler avec fluidité, entraînant un bouchon dans les égouts du quartier.
Les racines des arbres, en grandissant, peuvent parfois pénétrer à plusieurs mètres de profondeur, et entourer, serrer, ou entrer dans les canalisations. En se développant, ces racines vont non seulement entraîner des risques de bouchons en obstruant les conduits, mais peuvent également présenter un risque pour l’intégrité des infrastructures.
Le décalage est un problème technique qui peut apparaître quand la jointure d’une canalisation n’est pas parfaitement alignée avec la pièce paire. Le décalage va inévitablement incarner un obstacle aux eaux et matières dans le conduit, qui vont alors s’accumuler et provoquer un bouchon tout en augmentant le risque de dommage sur la structure.
Le sous-dimensionnement est une question délicate pour les zones densément peuplées, car les eaux rejoignant le conduit collecteur peuvent provoquer un excès de débit dans cette zone du réseau. Le conduit, s’il n’est pas capable de recevoir les eaux de nombreuses habitations, n’offrira pas le flux nécessaire à un écoulement harmonieux, ce qui résultera par un reflux, c’est à ce moment là que les égouts de la ville débordent sur la voie publique.
Outre les racines des arbres, l’environnement présente des facteurs de risques à observer.
La pluie, en forte quantité, peut augmenter dangereusement le flux dans les canalisations, qui seront sur-sollicitées et ne pourront plus assurer une évacuation optimale. Par ailleurs, les fortes pluies et inondations présentent un risque de dommages des infrastructures et de glissements de terrain, provoquant ruptures et affaissements des conduits.
La casse est un autre risque technique provoqué par l’usure du temps sur les canalisations. La rouille fragilise les conduits, pouvant entraîner à terme des fuites ou ruptures.
L’entretient des canalisation est la première solution pour prévenir les dysfonctionnement d’un réseau d’égouts. Les techniciens de villes inspectent régulièrement et minutieusement les conduits afin de s’assurer de l’intégrité de la structure.
L’utilisation d’autocureuses permet d’assurer que tous les conduits sont libres de bouchons naissants, la machine libérant la canalisation de toutes les boues accumulées.
Lorsqu’une canalisation est effectivement obstruée, les techniciens de ville peuvent utiliser deux types de machines pour libérer le flux :
– L’hydrocureuse, qui est un camion équipé d’une cuve d’eau, est conçu pour fournir un courant sous haute pression pour balayer les boues usées responsables du bouchon. Cette même hydrocureuse peut également aspirer les eaux et matières obstruantes pour assurer un flux optimal dans le conduit.
– L’avalatrice, elle aussi sous forme d’un camion mobile et prêt à intervenir partout en ville, va aspirer les boues. Les agents utilisent souvent les avalatrices pour entretenir les tabourets siphons, qui sont des portions cruciales étant donné qu’ils connectent les avaloirs de rue aux collecteurs principaux.
Les canalisations cassées, affaissées ou décalées doivent faire l’objet de travaux pour assurer au réseau un fonctionnement sain.
Conclusion :
Outre les compétences techniques poussées et diversifiées nécessaires pour un entretient optimal d’un réseau de collecte d’eaux usées, les égoutiers doivent également faire appel à une connaissance succincte des infrastructures et de leurs comportements afin d’identifier quelconque dysfonctionnement et d’en localiser rapidement la source.
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