Que ce soit pour les eaux pluviales, par les grilles et les avaloirs, ou au sein des domiciles, pour les eaux usées des toilettes, de la cuisine ou de la douche, un réseau d’assainissement est composé d’un certain nombre de canalisations permettant de les rediriger. Mais toutes ces canalisations ne sont pas homogènes en taille et dans le matériau utilisé pour les fabriquer. Par exemple, la canalisation servant à évacuer l’eau d’un évier de cuisine possède un diamètre de 40mm et est fabriquée à partir de PVC. En revanche, l’évacuation des eaux d’un avaloir requiert une canalisation d’un diamètre de 200mm en ciment.
Pour ce type de réseaux, les eaux usées sont dirigées vers une fosse septique, et les eaux pluviales vers un puisard (un trou dans le sol permettant de récolter l’eau de pluie lorsqu’un système d’égouts n’a pas encore été aménagé).
Dans ce cas, les canalisations sont rattachées à un réseau d’égout collectif qui recueille, d’un côté, les eaux pluviales pour les rediriger vers un séparateur à hydrocarbures, et de l’autre, les eaux usées et les redirige vers une station d’épuration.
Le fonctionnement des réseaux d’assainissement rencontre souvent des problèmes. Ils se manifestent souvent sous la forme d’écoulement dans les différents lieux sanitaires de la maison. Quand les toilettes ou la douche sont bouchés, ou quand de grosses flaques d’eau se forment lors des jours de pluie, il est alors certain qu’il y a un problème d’écoulement. Dans ce type de cas, l’inspection télévisée permet de visualiser à l’intérieur des canalisations. Du fait de la variété des réseaux possibles, le matériel utilisé lors d’une inspection vidéo varie également. Dans le cas où vous souhaitez effectuer une inspection vidéo de votre propre réseau, voici la procédure généralement appliquée.
L’entreprise prestataire va procéder à un hydrocurage afin de nettoyer en profondeur les canalisations à l’aide d’un jet d’eau à haute pression. Une fois la canalisation assainie, il est alors plus facile d’y faire entrer l’outil utilisé pour l’inspection, qui est généralement une caméra d’inspection vidéo adaptée au type de réseau. Il en existe deux types principaux : les caméras radiales de petite taille, que l’on pousse à la main, et les caméras chariot de plus grande taille dont le mouvement est auto-tracté. Le technicien va soit se munir de son appareil et le faire avancer au sein de la canalisation, soit depuis un camion d’inspection. Chaque défaut est reporté dans un rapport : trous, délabrements, existence de racines, existence de branchements. Une fois l’inspection terminée, vous recevrez un rapport qui contient les informations recueillies sur l’état de votre réseau. Pour aider au débouchage, ou effectuer une visualisation express, une caméra radiale peut être utilisée.
Comme vous vous en doutez, cela arrive rarement sans raison, qu’il s’agisse d’un réseau tout neuf à peine posé ou d’un réseau qui a pris un peu d’âge. Les buts des inspections sont divers :
* En premier lieu, vérifier son état général et détecter les fissures, ou les désagrégations variées du matériel qui peuvent survenir.
* Deuxièmement, visionner la constitution du réseau : le branchement des canalisations les unes aux autres, vers quoi se dirige le réseau ou calculer sa pente.
* Détecter les éléments anormaux : objets bloquant la voie, racines pénétrant le matériau…
Ainsi, l’inspection vidéo permet de détecter si l’état du réseau est bon ou non, et ce faisant de savoir s’il est encore efficace, ou pourquoi il est souvent bouché. Dans le cas d’un réseau neuf, l’inspection permet de savoir s’il a été conçu dans le respect du cahier des charges. Dernière utilité, grâce à l’inspection vidéo, il est possible de retracer le plan d’un réseau de canalisations lorsqu’il atteint la taille de ceux utilisés dans les industries.
